BG Hors Série n°2.5 Spécial épisode 50 - Barbeuk !

En l'honneur des 50 épisodes du Background de Lizeth, et profitant du barbecue de confrérie organisé par notre inestimable Joye, j'ai écrit pour mes frères et soeurs un récit que certains attendaient depuis un moment puisque j'avais laissé en suspens cette histoire.
L'histoire a donc été racontée IG grâce à Poetical, ainsi que sur TS, plutôt maladroitement pour caler les phrases et les émotes. Mais j'y suis arrivée !

Bien le bonsoir les amis, je suis Lizeth Heliandil ! Enfin, c'est ce que j'essaye de vous faire croire. Depuis quelques jours, en effet, je ne suis plus réellement moi-même, je suis distante, je manque de compassion, je parle même toute seule, comme à un fantôme !

Autour de ce barbecue, cependant, j'ai l'impression qu'il est temps de vous raconter une histoire. Lizeth n'en a pas la moindre idée, elle ne s'en rappelle plus, ou plutôt devrais-je dire qu'elle ne peut s'en souvenir. C'est souvent ce qu'il se passe quand on boit de la bonne bière additionnée d’un liquide inconnu. Ce soir, cependant, je m'abstiens pour d'autres raisons, mais ce n'est pas le sujet.

Où en étais-je ?

Ah, oui. La petite histoire. Je pense qu'il est temps de vous révéler... ce qu'il y avait sous la couette !

Voir épisode 12 de mon BG pour ceux qui n'ont pas suivi.

Bon, comme je ne suis pas du genre à donner gratuitement les choses, il va falloir patienter quelques minutes, le temps que je raconte toute l'histoire du début à la fin. Parce que oui, moi ! Je m'en souviens ! Et si aucun de vous n'a été capable de savoir qui était sous la couette, c'est que vous étiez tous vraiment déch... Bref, Lizeth ne tient sûrement pas à ce que je vous en parle, mais là où elle est, elle ne peut pas grand-chose contre moi.

L'histoire remonte donc à quelques mois, peu de temps après que je sois apparue dans sa vie. La confrérie avait organisé une petite fête pour son entrée officielle en tant que sœur des Cavaliers Solitaires. Jusque-là, tout allait bien, il y avait pas mal de nourriture, Habricotine avait ramené d'assez beaux spécimens de poissons d'Evendim, quelques tonneaux si je me souviens bien. Des tonneaux, d'ailleurs, il y en avait des tas, et pas que de poissons. Le meilleur arrivage, que tout le monde attendait, n'est survenu qu'un peu plus tard, au coucher du soleil, quand trois chariots tirés par des petits poneys amenèrent la boisson. Autant commencer à partir de ce moment et se dispenser des moments précédents qui n'ont pas vraiment d'importance.

Les chariots étaient conduits par trois membres de la confrérie. Tout d'abord, il y avait un Nain, en tête, qui avait un accent bizarre, je ne comprenais pas tous les mots qu'il prononçait, et croyez-moi, j'en connais des langues pourtant ! Puis dans la seconde il y avait un Hobbit, lui il était minuscule, je n'en avais jamais vu d'aussi petits. Et enfin, dans la dernière, il y avait un Elfe, habillé tout de violet criard. Celui-là, si j'avais pu, je lui aurais dit de retourner illico presto chez Lalia pour se trouver un nouvel accoutrement. Bref, tous les trois amenaient chacun 3 tonneaux remplis à ras-bord de ce qui provoquerait la joie et la bonne humeur de la fête, et ils en étaient très fiers, car ils rigolaient déjà bruyamment.

Les tonneaux déchargés, ils furent emmenés à l'intérieur de la maison de confrérie, pour ne réapparaître que partiellement, dans les nombreuses chopes qui passèrent de main en main, un peu plus tard.

Je vous avouerai que ce qui a tout d'abord 'endormi' les sens de Lizeth n'était pas de mon ressort. Quelqu'un a bel et bien versé quelque chose dans sa chope, et étrangement, cela est arrivé quand un groupe d'aventuriers d'une autre confrérie a débarqué. Il avait à sa tête une petite Hobbite habillée de rouge, enfin, c'est ce qu'il m'a paru, car elle semblait tous les mener par le bout du nez. Elle était accompagnée par un séduisant homme à la peau basanée, et par deux autres personnes, un autre Homme, habillé tout en noir et portant un capuchon mystérieux, et un Nain en robe de bure.

Je n'avais pas le contrôle sur le corps de Lizeth quand c'est arrivé, aussi dus-je regarder tout cela en tant que spectatrice, comme le moment où elle prit la gourde des mains de l'un des nouveaux fêtards – le Nain assurément, héhé, l’habit ne fait pas le moine, n’est-ce pas ! – et monta sur un tonneau vide avant de danser dessus, aspergeant quasiment toute la salle avec le contenu du récipient, ou quand elle chanta et commença une gigue quand le groupe de musique joua un morceau plutôt enjoué.

Lizeth parla avec beaucoup des gens présents, et si ceux-ci n'étaient pas tout à fait ivres, ils se souviennent peut-être de la conversation qu'ils ont eue avec elle. Quelqu'un veut-il partager son expérience avec les autres ?

Dans tous les cas, un peu plus tard, Lizeth faisait office de serveuse, et elle servait des chopes à qui se tenait encore debout, quand elle vit quelqu’un assis à une table dans un coin, une cuillère entre les lèvres et le regard tellement amusé qu’il ne devait pas perdre une miette de ce qui l’entourait. Elle titubait et manqua de renverser son plateau sur la table et son contenu sur le bel Elfe qui sursauta à son arrivée. De plus près, il n’était pas si mal, des cheveux argentés et de beaux yeux gris. C’est en tout cas la vision qu’a eu Lizeth, bien qu’elle dut plisser les yeux pour mieux le regarder de plus près.

- Mais que faites-vous, vous… assis à cette table ? Voulez pas un peu d’bière, faire comme tous les zaut’ ? demanda Lizeth maladroitement, en essayant de prendre la anse de la chope, mais sans plus de succès.
- Je ne bois plus depuis un moment… Rosalynd, c’est bien ça ? dit l’autre en posant sa main sur celle de Lizeth pour l’empêcher d’empoigner la boisson.

Lizeth a alors retiré sa main, et est partie sur un fou rire nerveux.

- Ho ! Ho ! Mais dites-donc, vous z’allez drôlement vite en besogne, vous ! … Mouiii, je m’appelle comme ça… enfin, non, c’est pas mon vrai nom… mais j’vous l’dirai paaaaas ! Secret, … top secret ! gloussa-t-elle. Et vous d’aboord, c’est quoi vot’ nom ?
- Je suis Amynduilas, mais tout le monde m’appelle Amyn par ici.
- Bah c’est vraiment sympaaa par ici, j’aime tout le mooonde !

Si j’avais eu le choix, j’aurais préféré ne jamais avoir entendu cette phrase sortir de la bouche de Lizeth. J’ai tenté de prendre le contrôle à ce moment-là, mais je réussis seulement à bredouiller un « veuillez m’excuser une minute » en quittant la table avant d’être obligée de laisser de nouveau la main. J’ai pensé de toutes mes forces à ce que je voyais maintenant en face de moi, c’est-à-dire une table à l’autre bout de la pièce, où les quatre amis de l’autre confrérie – les Serviteurs du Feu Secret d’après ce que j’avais pu comprendre – buvaient et riaient à se fendre la mâchoire. Fort heureusement, Lizeth oublia l’Elfe sobre pour rejoindre les invités. Sans se présenter, elle prit une chaise et s’y assit, avant de poser sa joue contre la paume de sa main et le coude sur la table.

- Vous jouez à quoi ? demanda-t-elle.
- On allait jouer à un autre jeu de cartes, veux-tu te joindre à nous, demoiselle Elfe ? l’interrogea l’homme encapuchonné, triant les cartes à une incroyable vitesse.
- Mouip, je veux bien… c’est quel jeu ?
- Un jeu de mon invention, quand on perd, on doit enlever l’un de ses vêtements. Je l’ai surnommé, « Le Mensonge à nu ». Il faut faire croire aux autres qu’on a une bonne ou une mauvaise main pour remporter la manche. Si quelqu’un détecte le mensonge, le menteur en paye le prix, et un bout de son armure.
- Mmmmmh… réfléchit Lizeth. Je marche !
- Ha Calholm, tu es terrible ! ricana la petite Hobbite en rouge.

Vous imaginez bien la suite, mes chers auditeurs, et malgré le brouillard dans le regard de Lizeth, elle ne fit pas le poids face au fourbe Calholm. Il garda en effet tous ses vêtements, et délesta ses amis de quelques-uns des leurs. Dans le cas de Lizeth, il ne lui restait plus grand-chose avant que ne se termine la partie.

Lorsqu’elle se releva, peu consciente de sa quasi nudité, elle manqua de tomber au sol. Mais très vivement, l’autre Homme, le bronzé, l’attrapa par le bras, et se leva à son tour pour la soutenir.

- Il semble que notre jeune demoiselle ait atteint sa limite, déclara-t-il d’une voix très grave.
- Elle ne va pas tarder à tourner de l’œil, commenta le moine Nain. Hrock, tu l’amènes dans sa chambre ?
- Pourquoi moi ? se plaignit l’autre.
- Calholm fait son malin, mais il ne tient pas debout une seconde s’il se lève de son tabouret, et Dat, hé bien, c’est une femme.
- Tu es observateur, Yurden, merci pour cette information, je ne le savais pas ! s’exclama la Hobbite.
- Mouais, grommela celui qui s’appelait Hrock, si elle me vomit dessus, vous m’payerez le teinturier…

Il ramassa en vrac les quelques vêtements au sol et entreprit de guider Lizeth vers les couloirs menant aux chambres de la maison de confrérie. Jusque-là, tout se tient, mais reste encore le mystère de la couette. Est-ce une personne ou autre chose ? Etait-ce là avant l’arrivée de Lizeth dans sa chambre ?

Je ne vais pas faire planer le mystère plus longtemps, Orchys, qui doit être la personne qui a le plus envie d’en apprendre plus, n’en peut plus, je le sais ! Hrock a-t-il trouvé le lit confortable ? Non, il était sûrement le moins ivre des quatre SFS – imaginez le degré d’ivresse des autres alors ! Non, il a déposé une Lizeth marmonnante* sur son lit, et a jeté nonchalamment ses affaires au sol. En sortant, il ne fit cependant pas attention à la masse recouverte de tissu violet qui était adossé au chambranle de la porte.

- Bah, c’est pas ma chambre, ici ? demanda le personnage, visiblement au bord de tomber dans l’inconscience. Bon, tant pis…

La chose que firent ensemble ces deux-là la nuit de l’entrée officielle de Lizeth dans la confrérie des Cavaliers Solitaires … fut de sombrer à l’unisson dans le monde des rêves.

*je sais ça n'existe pas